Lunedì, 14 Aprile 2014 22:00

La passion et la morte de Jésus (Fray Marcos)

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La mort de Jésus n'a été ni exigée, ni programmée, ni permise par Dieu. Le Dieu de Jésus n'a pas besoin de sang pour pouvoir nous pardonner.

Mt 26,14-22

Peu d'aspects de la vie de Jésus ont été aussi manipulés que sa mort. En venir à penser que Dieu est enchanté par la souffrance humaine et que donc il faut non seulement l'accepter mais la rechercher volontairement, a peut-être été la pire déformation du Dieu de Jésus.  Cette idée est ce qu'il y a de plus opposé à la prédication de Jésus sur Dieu.

1. La mort de Jésus n'a été ni exigée, ni programmée, ni permise par Dieu. Le Dieu de Jésus n'a pas besoin de sang pour pouvoir nous pardonner. Parler de la mort de Jésus comme une condition pour que Dieu nous libère de nos péchés est la négation absolue du Dieu de Jésus. Expliquer ainsi sa mort non seulement ne nous sert à rien, mais nous place sur une voie sans issue. Séparée de sa prédication et de sa vie, la mort de Jésus n'a pas la moindre valeur ni le moindre sens.

2. La mort sur la croix n'a pas été le passage obligatoire pour parvenir à la gloire. Nous disions dimanche dernier qu'on peut être mort en étant plein de vie, et qu'il peut y avoir une plénitude de Vie dans la mort biologique elle même. Jésus est mort par fidélité à l'idée de Dieu comme Père, comme amour inconditionnel envers les hommes. Il a voulu montrer clairement qu'aimer comme Dieu aime est plus important que conserver la vie biologique.
Il n'est pas mort pour que Dieu nous aime, mais pour montrer qu'il nous aime déjà, d'un amour sans condition.

On a tué Jésus parce qu'il dérangeait tous ceux qui avaient fait de Dieu et de la religion un instrument de domination et d'oppression des plus faibles. On ne peut pas séparer la mort de Jésus de son prophétisme, c'est à dire de sa dénonciation de l'injustice, surtout celle qui s'exerçait au nom de la Loi et du Temple. Son message fondamental est est son option pour les pauvres et les exclus. Défendue au nom de Dieu, cette attitude était insoutenable aux yeux de ceux qui ne cherchaient qu'à maintenir leurs privilèges.

En démontrant que pour lui l'amour est plus important que la vie, Jésus nous indique le chemin vers la Vie définitive, cette Vie que la mort biologique n'affecte pas. Cette plénitude humaine ne consiste pas à assurer notre « ego », ici ou dans un au-delà, mais à parvenir à la plénitude de l'amour qui nous identifie avec Dieu. En aimant comme Dieu aime, nous renforçons notre être véritable et le portons au maximum de ses possibilités.

La mort de Jésus nous oblige à  faire un pas de géant dans la véritable compréhension de Dieu et de l'homme. L'Evangile en mains, nous ne pouvons continuer à chercher notre plénitude dans le triomphe et la gloire personnelle. Voilà le pas qu'il nous est si dur de franchir au bout de vingt siècles. A preuve de cette incompréhension, la question que nous continuons à poser: Pourquoi tant de souffrance, tant de douleur et tant de mort inutile dans le monde? Où est Dieu Père?

Nous continuons à penser que douleur et mort sont incompatibles avec la présence de Dieu. Un Dieu qui n'assure pas de sécurités à notre moi, ne nous intéresse pas. Un Dieu qui ne garantisse pas la permanence du moi individuel et égoïste ne satisfait pas nos appétits.

La mort de Jésus nous divise. Une partie de nous mêmes est avec les dirigeants et ne veut rien savoir de la souffrance, de la douleur et de la mort: notre objectif premier est de garantir notre individualité égoïste,  (« Je ne puis ni ne veux chanter »...)
Une autre partie se sent attirée par cet homme venu témoigner de la vraie Vie et qui, sur cette route vers la plénitude, n'accorde aucune importance à la vie terrestre ni par conséquent à la mort. Quelque chose nous dit que Jésus a raison, que l'unique chemin vers la Vie implique d'accepter la mort. Mais c'est un but hors de portée de la majorité des mortels.
Et pourtant comprendre la mort de Jésus est un premier pas à faire pour comprendre notre propre douleur et notre propre mort. Si nous découvrons que Jésus est parvenu au plus haut degré d'humanité en étant capable d'aimer malgré la mort, nous découvrirons où se trouve pour nous aussi la Vie véritable.

Le secret c'est de découvrir qu'il ne peut y avoir de Vie si nous n'acceptons pas de mourir. La mort physique, mais surtout la mort à notre « ego » individualiste et exclusif. Ce que Jésus nous apprend, c'est nous sommes ici pour nous défaire de tout ce qu'il y a en nous de caduc, de terrestre, de matériel, pour que ce qu'il y a de Divin se manifeste dans l'Unité-Amour.

Il n'y a qu'en cherchant au plus profond de ce que je suis que je parviendrai à saisir le sens profondément humain de mon existence. Pas à l'aide de discours rationnels aussi brillants soient-ils.
Le paradoxe c'est qu'en découvrant ma véritable humanité, je comprendrai ce que j'ai de divin et l'unité de tout mon être m'apparaîtra. En récupérant l'unité de ce que je pensais être un dualisme manichéen, je trouverai l'harmonie et le bonheur véritables.

écrit par Fray Marcos

 


Méditation-contemplation


Ecoute la Passion, mais regarde au delà du récit.
Essaie de découvrir le sens profond du message.
Laisse toi imprégner par le mystère de la VIE, manifesté en Jésus.
Sa mort est le signe sans équivoque de l'amour absolu.

La valeur de cette VIE-là se manifeste dans le fait que la mort ne peut rien contre elle.
La VIE est plus forte que la mort en Jésus et en tout être qui en vit.
La VIE est déjà en toi, mais peut-être ne l'as tu pas encore découverte.
Profite de ces jours pour regarder profond en ton propre puits et la trouver.

La VIE dont nous parlons est une réalité absolue.
Elle est Dieu en personne se déployant depuis le CENTRE de toi même.
Elle n'est pas en toi comme quelque chose d'ajouté, de matériel, de statique,
mais comme ESPRIT, force qui transforme tout.

Paru dans Feadulta.com
Avril 2014
(Traduction Maurice Audibert)
 

Letto 4329 volte Ultima modifica il Lunedì, 14 Aprile 2014 22:10
Fausto Ferrari

Religioso Marista
Area Formazione ed Area Ecumene; Rubriche Dialoghi, Conoscere l'Ebraismo, Schegge, Input

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