Eh bien ils y sont: ils sont dedans. D'abord parce qu'ils ont contribué à l'écrire. La cosmologie des auteurs bibliques est celle de tous les peuples du Moyen-Orient ancien.
Dans une parfaite obéissance divine, celui-ci s'apprête à égorger ce fils sur un autel, en haut d'une montagne. Mais Dieu arrête la main d'Abraham...
Alors que Sarah mit des années à avoir un fils, Dieu demande à Abraham de l'immoler. Mais le Tout-Puissant arrête sa main et l'invite à libérer Isaac. Un récit biblique soumis à des interprétations divergentes.
Avant que Sarah ne puisse enfanter grâce au miracle divin, l'épouse stérile propose sa servante au patriarche, afin de lui assurer une descendance. Mais l'arrivée du fruit de leur union, Ismaël, suscite la colère de la matriarche, que n'apaisera pas la naissance de son propre fils, Isaac.
L'infertilité et la «guérison» de l'épouse d'Abraham, qui parviendra à assurer la postérité du peuple hébreu en donnant naissance à Isaac, illustre un message biblique essentiel: celui d'un Dieu tout-puissant qui contrôle la matrice des femmes et détient seul le droit de concevoir la vie.
Tout au long du récit de la Genèse, la figure du neveu d'Abraham, en contrepoint de celle du patriarche, vient hausser les mérites de ce dernier: bien qu'il soit entièrement dévoué à Yahvé, Abraham n'hésite pas à questionner la parole divine.
En répondant à l'appel divin de quitter sa terre, la demeure de son père, ses racines, Abraham manifeste une foi et une confiance totale en Yahvé. Homme en marche, il incarne, pour la Bible, la figure universelle du juste, du sage, en qui l'humanité a trouvé un père.
La mort du roi Josias à Megiddo en 609 marque la fin du temps des réformes et scelle à jamais le destin de Juda. Désormais le royaume est pris en étau entre Babylone, qui vient de faire tomber Ninive l'assyrienne (611), et les prétentions du pharaon égyptien Neko II sur la région. Faute de grands souverains, Jérusalem amorce un lent déclin qui le conduira à sa chute.
Décidément, le livre des Rois joue sur les contrastes. Autant Manassé est le «vilain» de l'histoire, celui dont on retient qu'il entraîna la chute inexorable de Juda, autant Josias en est le «saint ». Religieuse est sa réforme, le lecteur le devine déjà.
Irréparable, le péché de Manassé... Non seulement ce roi impie fait ce qui déplaît à YHWH, mais il le fait au centuple, profanant le Temple, sacrifiant même son propre fils! La perte de la Terre promise, l'errance interminable dont le peuple se croyait protégé par YHWH, c'est à Manassé qu'il va les devoir. Même l'élection est mise en péril par celui qui «agit plus mal que les nations»...
Laissant de côté quelques rois de moindre stature, nous rencontrons bientôt Achaz, puis son fils Ézéchias. Véritable créateur du royaume de Juda, Ézéchias a marqué son temps et est mentionné au-delà de la Bible. Il n'empêche que, sous son règne, Jérusalem faillit tomber aux mains des Assyriens...
C’est dans notre vie que, du matin au soir, coule entre les rives de notre maison, de nos rues, de nos rencontres, la parole où Dieu veut résider.
Après le récit du coup d'État contre Athalie, décrit avec force détails, celui du règne personnel de Joas apparaît comme une épure. Comme si trop d'espoirs avaient été placés sur des épaules fragiles.